Quatre faux Van Gogh d’Arles parlent

Description de l’ouvrage

C’est du haut du panier d’Arles qu’il est ici question : Les Tournesols, tableau le plus cher du monde en 1987 ; Le Portrait à la pipe et à l’oreille bandée icône partout rencontrée ; L’Arlésienne dont le Musée d’Orsay et le Metropolitan se partagent l’effigie, La Berceuse enfin, seul Van Gogh cinq fois peint par Vincent. Voilà le carréd’as : quatre toiles, quatre joyaux… Quatre faux!

Chacun de ces tableaux est une réplique et tous sont apparus à la même période et au même endroit, à Paris entre 1893 et 1904 chez Emile Schuffenecker ou dans son cercle étroit. Les provenances qui les tenaient jusqu’ici à l’abri des soupçons sont des fictions. La Correspondance les ignore ou les écarte quand elle évoque et célèbre leurs modèles.

Schuff, l’ami de Gauguin, le professeur de dessin, un faussaire de génie ? Même pas ! Juste un laissé pour compte de la gloire, un besogneux qui se trouvait là au bon moment. Un jaloux négligé par la critique avide de vengeance.

Les copies ne résistent pas à l’examen et les différences entre originaux et répliques les accusent. Ces pages les déshabillent patiemment et rendent caducs les raisonnements qui avaient conduit à les garantir, à les désigner à l’admiration. Les toiles parlent, il suffit d’entendre ce qu’elles ont à dire.

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