La dénonciation des faussaires, de la fraude qui les protège et les glorifie est toujours un exercice délicat. Voir et comprendre ne suffit pas. Il faut, pour espérer convaincre, expliquer comment on en est arrivé là. Il est indispensable de montrer comment les mystificateurs ont procédé, d’établir de quels documents ils sont partis, de sérier les faits, de faire la part des arguments en identifiant ceux qui sont discriminants, de critiquer pied à pied les manoeuvres. Et cent fois sur le métier remettre l’ouvrage. Les trois copies Gachet dénoncées dans ces pages ont déjà été critiquées. On trouvera cette fois des démonstrations précises, s’intéressant séparément aux trois cas, présentant l’argumentaire de chacune des parties. Ce préalable est essentiel. Sans être en mesure de distinguer ce qu’il a peint des niaiseries commises par ses doublures, parler de « Van Gogh » est dénué de sens.