Oui, c’est ainsi, les efforts pour fournir des faux papiers aux Tournesols étaient vains. Non, Vincent n’a pas peint la toile devenue, en 1987, le tableau le plus cher du monde. Sa correspondance suffit à le garantir. Non, il n’a pas envoyé cette copie à son frère. Non, elle n’était pas dans la collection de la famille et ne fut jamais vendue par elle. Non, personne ne la voit avant 1901, elle n’existait pas. Elle est apparue alors, quand Emile Schuffenecker restaurait en secret son modèle. Elle a ensuite suivi son chemin pour faire de son obscur auteur le peintre le plus cher de tous. Revue des prouesses des experts de Van Gogh qui ont permis ce brillant exploit et qui s’appliquent depuis – entre Amsterdam, Londres et Tokyo – à dissimuler leur dramatique incompétence.